In the trenches of the brain as artist-lilliputian (I) (2008) 23,37 x 21,21 x 4,95 m Wood, earth, polyester, wax, silicone, leather, cloth, human hair, pain. Μπιενάλε Βενετίας (2009). Όλες (σχεδόν) οι φωτογραφίες των έργων προέρχονται από το σάιτ Angelos [ Visual Arts ] by Jan Fabre.
"Μετά τις σπουδές του στη Σχολή Διακοσμητικών Τεχνών και τη Βασιλική Ακαδημία Καλών Τεχνών της Αμβέρσας, o Jan Fabre στρέφει το ενδιαφέρον του το 1976 στην τέχνη της περφόρμανς. Σίγουρα επηρεασμένος και γοητευμένος από το έργο του σχεδόν ομωνύμου του Jean-Henri Fabre, του γάλλου εντομολόγου (από τον οποίον ισχυρίζεται ο ίδιος ότι κατάγεται), επικεντρώνεται στην παρατήρηση και την ανάλυση του κόσμου των εντόμων, και ειδικά των σκαθαριών, που αποτελούν γι' αυτόν μία πηγή έμπνευσης που ανανεώνεται συνεχώς. Γι' αυτό και επέλεξε το έντομο-βασιλιά της αρχαίας Αιγύπτου. Η εμμονή του με την έννοια της μεταμόρφωσης και τις επιπτώσεις που φέρει το πέρασμα του χρόνου πάνω στο ζωντανό ων, τον οδηγεί στο να δημιουργεί με τα κελύφη των σκαθαριών ανθρωπόμορφα γλυπτά: μυστηριώδεις φιγούρες κενών αγγέλων, ιππότες με πανοπλίες και κεφάλια λαγού, μοναστικά ρούχα,... σχεδόν πάντα μεσαιωνικές εικόνες. Το φως παίζει πάνω στις ιριδίζουσες αποχρώσεις των φτερών, αναδεικνύοντας πράσινο-μπλε τόνους που προέρχονται από τα βάθη των δασών". (Wikipedia)
Αριστ. : Φωτ. Olivia Droeshaut et Yves Dethier (DYOD).
Δεξ. : Tivoli (1990), 2300 x 1800 x 2100 cm (x 2). Bic-ink on castle Kasteel Tivoli.
Αριστ. : The artist who tries to drive his own brain forward (2007), 23 x 32 x 43,5 cm. Silicones, textiles, wood and paint.
Δεξ. : In the trenches of the brain as artist-lilliputian (I) (2008).
Heaven of delight (2002). Wing-cases of buprestids on the ceiling Hall of mirrors, Royal Palace, Brussels (via Estetic of Senses).
Heaven of delight (2002).
Le problème (I) (2001) 65 x 80 x 100 cm Matrass, beetles on polyester, swan.
Αριστ. : Bruges 3004 (Angel with bones) (2007), 170 x 80 x 70 cm. Metal wire, human bones, animal bones.
Δεξ. : Ball of the dung beetle (2001), 250 x 200 x 515 cm. Wings-cases of buprestids, mattress, bones, angelâs hair. 'Εκθεση στο Μουσείο του Λούβρου.
Ball of the dung beetle (2001), 250 x 200 x 515 cm. Wings-cases of buprestids, mattress, bones, angelâs hair.
Merciful Dream (Pietà V), 190 x 195 x 110 cm. White Carrara marble Venice.
Ik spuw op mijn eigen graf (I) (2007) (Φτύνω στον τάφο μου).
Fountain of the world (as a young artist) (II) (2008), 1,01 x 5,45 x 7,15 m. Granite, goldcolor, leather, cloth, silicone, human hair, fluid, electronics.
Sanguis Sum (2001), 235 x 185 x 95 cm (each) Bronze, gold, bones and bonemeal.
I had to demolish a part of the ceiling of the Royal Palace because there was something growing out of it (2008), 5,6 x 9,6 x 10,4 m Wood, plaster, metal, armor of jewel beetle, silicone.
Chapter XI (2010), 51,5 x 37 x 23 cm.
Shitting Doves of Peace and Flying Rats (2008), 25 x 25 x 260 cm. Bic ink on Murano glass.
Shitting Doves of Peace and Flying Rats (2008), 25 x 25 x 260 cm. Bic ink on Murano glass.
Sanguis Mantis Landscape (Battlefield) (2004). Variable dimensions, siliconed bronze.
The night of Diana (2007). Feathers and glass. Musée de la Chasse et de la Nature, Paris, Cabinet Rubens (plafond).
The man who gives a light (2002), 77 x 65 x 165 cm. Silicone bronze.
The Problem (2001), with a.o. Peter Sloterdijk, film, colour, Otzberg, Germany.
Searching for Utopia (2003), 500 x 700 x 300 cm. Bronze silicone, beach of Nieuwpoort.
Αριστ. : Grave of the unknown computer (1993), 70 x 40 x 7 cm (x 300). Bic-ink on wood.
Δεξ. : Gravetomb (swords, skulls and crosses) (2000). Skull- 16 x18 x 20 cm, sword- 200 x 50 x 8 cm, cross- 200 x 50 x 8 cm. Buprestid wing-cases, click beetle and ground beetle on plastic, skulls, stuffed animals, wood metal, bic ink.
Angel of Death (2002) with William Forsythe, film, colour.
My Body, My Blood, My Landscape (1978), Αμβέρσα.
Money Performance (1979), Αμβέρσα. Περφόρμανς στο Ankerrui Theater.
Art kept me out of jail - Homage to Jacques Mesrine (2008) (with Jan Fabre), film, colour, 51 minutes, Musée du Louvre, Paris, 2008.
Α meeting - vstrecha (1997) with a.o. Ilya Kabakov, film, colour, New York.
Virgin - Warrior (2004), film, colour.
Virgin - Warrior (2004), film, colour.
Het reclameren van de dode straatkatten (2007) (Διαμαρτυρία για τις νεκρές γάτες του δρόμου).
De macht der theaterlijke dwaasheden (Η δύναμη της θεατρικής τρέλας). Σχεδιασμός αφίσας (εμπνευσμένος από τις φωτογραφίες του Robert Mapplethorpe) από το διαφημιστικό γραφείο Peach.
De macht der theaterlijke dwaasheden (Η δύναμη της θεατρικής τρέλας). Burgtheater in Vienna.
De macht der theaterlijke dwaasheden (Η δύναμη της θεατρικής τρέλας). Μέγαρο Μουσικής (2012).
De macht der theaterlijke dwaasheden (Η δύναμη της θεατρικής τρέλας).
Preparatio Mortis (2005-2012). De Nieuwe Kerk, 2012. Φωτ. Evert Elzinga.
Preparatio Mortis (2005-2012). De Nieuwe Kerk, 2012. Φωτ. Evert Elzinga.
Preparatio Mortis (2005-2012). De Nieuwe Kerk, 2012. Φωτ. Evert Elzinga.
Αριστ. : Skull (2010), 28 x 23 x 19Â cm. Mixture of wing cases of the scarab, polymers, stuffed bird.
Δεξ. : Φωτ. Stephen Mattues.
This is theatre like it was to be expected and forseseen (2012).
Σχετικά με την περφόρμανς με τις γάτες (επηρεασμένη από τη γνωστή φωτογραφία του Dali) για την οποία αναγκάστηκε ο Jan Fabre να απολογηθεί, παραθέτουμε ένα άρθρο του βέλγου δημοσιογράφου Guy Duplat (δυστυχώς στα γαλλικά) που δίνει το λόγο στην καθηγήτρια Φιλοσοφίας του Πανεπιστημίου της Λιέγης Vinciane Despret. Η τοποθετησή της είναι εξαιρετικά ενδιαφέρουσα. Ο Fabre όχι μόνο δέχτηκε έναν καταιγισμό επικρίσεων για τη "ρίψη των γάτων", αλλά και έπεσε θύμα επίθεσης την ώρα που έκανε το τζόκινγκ του από επτά άνδρες οπλισμένους με ρόπαλα.
Les 28 jets de chats pour Dali
Guy Duplat
Mis en ligne le 05/11/2012 ( στη βέλγικη εφημερίδα Libre Belgique)
Jan Fabre a créé la polémique avec sa performance "chatière". Les commentaires d'une philosophe, Vinciane Despret.
L'affaire de chats lancés en l'air (et rattrapés) pour un film sur Jan Fabre (lire nos éditions précédentes) a démarré sur un fait mineur à écouter l'artiste : "Les scènes n'ont duré que deux minutes et les chats sont retombés sur quatre tapis de yoga. Aucun n'a été blessé". Mais par un mouvement typique de la société de l'Internet, l'affaire a entraîné des torrents de textes (y compris un article dans "Libération" !). Dans "De Morgen", Jan Desmet, écrivain spécialisé sur les relations hommes-animaux, trouve, comme d'autres, tout "cela totalement disproportionné et extrêmement hypocrite", "au même moment, on tue en Syrie", sans réactions.
Vinciane Despret, philosophe à l'université de Liège et auteur de nombreux ouvrages importants sur les liens entre les hommes et les animaux, réagit pour nous à ce débat. Elle pointe d'abord l'évolution de nos perceptions à l'égard des animaux : "Le sociologue allemand Norbert Elias, dit-elle, avait montré dans son livre "La Civilisation des mœurs" , que le processus de régulation des mœurs, processus de civilité qui régule les pulsions d'une société, montrait ses effets lorsqu'on comparait les réactions de dégoût ou d'horreur que peut susciter un spectacle qui autrefois était communément admis, sinon prisé. Un des exemples les plus marquants et qui revient souvent lorsqu'on évoque son travail est le succès que connut autrefois, au XVIe siècle, le lancer de chats dans des bûchers, lors des fêtes de la Saint-Jean : les chats se consumaient dans des souffrances qu'il n'est pas difficile d'imaginer, au grand plaisir du public venu nombreux pour ces spectacles. On ne peut s'empêcher de penser que les réactions des personnes indignées, suite à la vision des images sur Jan Fabre, traduisent bien, en effet, les changements : serions-nous plus "civilisés" au sens d'Elias ? Sans doute, si sous ce terme on désigne le fait que la violence nous choque, et surtout, précisons-le, qu'elle tend à "s'invisibiliser", à ne plus se montrer".
Elle s'intéresse ensuite à la photo historique de 1948 qui a explicitement inspiré Jan Fabre : "Dali Atomicus". Après la guerre qui nous a fait entrer dans l'ère atomique, le photographe Philippe Halsman et Salvador Dali étaient impressionnés par la physique nouvelle. Leur imaginaire était excité par les nouvelles hypothèses scientifiques : on parlait d'antigravitation, d'antimatière Ils ont alors essayé de visualiser ces folles perspectives : tout doit être en suspension, comme dans un atome ! Ils travaillèrent ensemble à l'élaboration de divers scénarios avec des objets en suspension. Ils pensèrent d'abord réaliser leur image en utilisant du lait (en souvenir de la photo d'Harold Edgerton avec du lait en suspension). Mais ils choisirent de le faire avec de l'eau. Leurs assistants lancèrent trois chats en l'air avec un seau d'eau. Dali sautait en l'air et Halsman déclenchait. Pendant que tout le monde nettoyait le sol et consolait les chats, le photographe développait le film pour voir le résultat. Au bout de 6 heures et 28 essais, la photo fut bonne ! Très vite, elle parut sur une double page de "Life" et fit sensation. "C'est bien intéressant, car à l'origine, ce n'était donc pas de l'eau qui devait gicler et se disperser en l'air mais du lait. Halsman et Dali sont eux-mêmes influencés, à cet égard, par la photo de Harold Edgerton, qui montrait des gouttes de lait en suspension. Mais, et je trouve cela intéressant, ils vont opter pour de l'eau car ils ne veulent pas choquer un public qui, on est en 1948, sort d'une très longue période de privations. Je suis, à cet égard, héritière de la philosophie de Leibniz, et si je crois sincèrement que c'est souvent une bonne chose que les artistes, les philosophes, les écrivains, soient ailleurs que là où on les attend, je suis très sensible au fait qu'on prête attention, de manière conséquente et responsable, à ceux que l'on pourrait offenser. Et je suis bien sensible à l'attention, au souci qu'ont manifesté Dali et Halsman. Ce qui montre en même temps que ce qui offense peut bien changer ; en 1948, ce n'est pas ce que devaient subir les chats qui inquiétait, mais bien ce qu'allaient ressentir les gens devant le gaspillage de nourriture après une période très difficile."
Vinciane Despret constate encore que ce "processus civilisateur" "nous rend plus sensibles. On remarquera que sur les blogs et dans les commentaires des personnes suite aux articles, certains ne manquent de noter la contradiction entre cette réaction d'indignation et le sort invisible des animaux, en particulier d'élevage. A la lecture de ces commentaires, on voit également à quel point cet événement s'articule presque immédiatement avec quantité de questions politiques, en ce compris avec les questions de nos conflits très belges (même les goûts du Palais en matière d'art, et le fait de privilégier un artiste flamand y sont discutés !). L'écologue Karim Labb m'avait dit un jour que si l'on introduit la question de l'animal dans l'espace urbain, elle a immédiatement des effets très subversifs. Cette histoire l'atteste".
Quant à la performance de Fabre, elle estime que son acte traduit "un des effets du processus régulateur de la violence, qui prend la forme d'une pratique de l'insoumission, et qui passe par l'incivilité et la provocation. Mais Fabre n'avait pas du tout prévu cette réaction, il a agi avec une certaine inconséquence (Dali avait tenu compte de l'émoi possible de l'opinion). Je ne peux m'empêcher de penser, à propos de cette pratique de l'insoumission et de la provocation qui guide le travail de l'artiste, qu'elle a pris l'allure d'une routine un peu aveugle, mécanique, une routine qui ne convoque plus vraiment de processus de pensée, qui ne s'interroge pas sur les effets possibles, et qui me semble perdre son sens quand elle devient provocation pour elle-même, et non pas pour déstabiliser d'autres routines, des rapports de pouvoirs, des usages sclérosés, et pour faire hésiter".
Dali atomicus. Φωτ. Philippe Halsman, Salvador Dali.
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